Sale Le Mans Classic 2022 - 2 july 2022 - 11:00 & 13:30 /Lot 153 1954 Maserati A6 GCS/53 Fiandri Spyder

  • 1954 Maserati A6 GCS/53 Fiandri Spyder
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1954 Maserati A6 GCS/53 Fiandri Spyder
Titre de circulation anglais
Châssis n°2071
Moteur n° 2071

- Livrée neuve en France
- 6e au général et victoire de classe au Tour de France Automobile en 1954
- Histoire limpide et complète, palmarès documenté
- Une des plus authentiques A6 GCS en existence

En 1947, le contrat signé entre les frères Maserati et la famille Orsi, concernant la cession de l'entreprise prend effet et la gestion de Maserati incombe désormais uniquement à la seconde. Avant de quitter définitivement l'entreprise qui porte leur nom, les frères Ernesto, Ettore et Bindo Maserati ont mis au point un nouveau modèle, la "1500 Gran Turismo", tipo A6 (pour "Alfieri" et "6-cylindres") dotée d'une curieuse carrosserie Pinin Farina à phares escamotables et d'un moteur six-cylindres 1,5 litre à un ACT. Un autre ingénieur a participé à la conception, Alberto Massimino, qui va assurer la continuité technique après le départ des créateurs de la marque.
Parallèlement, la compétition reprend après les années de conflit et le moteur A6 va servir de base pour d'autres versions équipant des modèles de course. Ainsi, l'A6G CS (G pour "ghisa", bloc en fonte, et CS pour "Corsa Sport") reçoit une version 2 litres de ce même moteur, sous une carrosserie biplace minimaliste à phare cyclope et ailes vélo réalisée chez Medardo Fantuzzi. Cette version CS est alimentée par trois carburateurs et développe 130 ch à 6 000 tr/mn. Plus tard, la voiture sera même expérimentée avec le moteur double arbre conçu en 1951 par Massimino pour l'A6GCM (Corsa Monoposto), monoplace de Formule 2 engagée à partir de 1953 dans le championnat du monde.
La fabrication du châssis est confiée à Gilco et la conception globale est assez classique avec un train avant triangulé et un essieu arrière rigide sur ressorts à lames. Mais l'ensemble est pensé avec soin et la voiture se révèle performante et polyvalente.
C'est surtout en 1953 que le modèle va trouver son véritable aboutissement. Ayant quitté Maserati pour Stanguellini, Alberto Massimino laisse une place qui va être prise par Gioacchino Colombo, connu pour ses travaux chez Alfa Romeo et futur concepteur du V12 Ferrari que l'on qualifie de son nom. Colombo parfait l'adaptation du moteur six-cylindres double arbre et double allumage à la version sport dont la suspension est légèrement modifiée et qui est alors définie comme A6GCS/53. Commercialisée sous l'appellation "Maserati Sport 2000", elle dispose de 170 ch à 7 300 tr/mn et reçoit une toute nouvelle carrosserie qui, toujours réalisée par Fantuzzi, abandonne la configuration "ailes vélo" au profit d'une forme très enveloppante qui combine élégance et aérodynamisme.
Dans cette configuration, la barquette A6GCS/53 va faire merveille. Produite à 52 exemplaires (dont 47 barquettes Fantuzzi), cette voiture légère va devenir une animatrice redoutée des courses de côte ou épreuves sur route, comme les Mille Miglia (victoire de catégorie en 1953 et troisième au classement général en 1954) ou la Targa Florio.
C'est un modèle historiquement important, tant esthétiquement que techniquement, première pierre du renouveau de Maserati en compétition au lendemain de la deuxième Guerre Mondiale. Il donnera notamment naissance aux futures 200 S.

La Maserati A6 GCS #2071 que nous avons l'honneur de présenter est largement connue par les historiens et experts de la marque, que ce soit Walter Baümer, Adolfo Orsi ou Richard Crump. Ils sont tous d'accord pour dire qu'il s'agit d'une des meilleures et plus authentiques Maserati A6 GCS existantes, avec une histoire continue de la sortie de l'usine à aujourd'hui. Ils précisent également que malgré sa participation à une longue liste de courses depuis 1954, elle n'a jamais subi d'accident notoire. Cette description a été réalisée à partir de leurs archives et informations.

#2071 sort de l'usine le 13 mai 1954 pour être livrée à son premier propriétaire, Jean Estager. Celui-ci était un gentleman driver qui avait déjà participé plusieurs fois aux 24 Heures du Mans et au Tour de France. Ami proche du célèbre Louis Rosier, pilote semi-officiel Maserati et Talbot, et de Maurice Michy, pilote amateur, il faisait partie de l'Equipe d'Auvergne à Clermont-Ferrand. Début mai 54, alors que l'usine l'avait prévenu que sa voiture était prête, il envoie son mécanicien et son camion prendre livraison de la Maserati, de couleur bleu France, après avoir réglé la facture d'achat de trois millions de francs français. Mais arrivant à l'usine, le mécanicien constate que l'auto n'est pas finie d'être assemblée. Estager lui donne alors l'instruction d'aider à la terminer afin de mieux la connaître dans ses moindres détails.
#2071 est finalement terminée et peut faire ses premiers essais sur le circuit de Modena. Après cette session de mise au point, le moteur est sorti pour des réglages divers et réinstallé dans la voiture. Adolfo Orsi précise que sur la fiche d'usine de #2071 est précisé la mention suivante : " le moteur est celui qui équipait la voiture de Musso aux Mille Miglia ". Ce moteur n°2043, a permis à Luigi Musso de terminer 3e de cette course mythique en mai 1954. Après une remise à neuf complète, alors que la voiture de Musso se trouvait à l'usine pour des réparations, le moteur, une fois renuméroté #2071 (par l'usine), est monté sur le châssis 2071. Cette information est également précisée dans l'excellent ouvrage " Italian Car Registry " écrit par John de Boer et Luigi Orsini.
#2071 est enfin livrée au mécanicien d'Estager, immatriculée 'BO34934', au nom d'un certain Rinaldo Tinarelli de Milan, certainement un prête-nom pour éviter les taxes douanières entre l'Italie et la France. D'ailleurs, la transaction se fait à travers l'usine et la voiture reste toujours entre les mains et sous le contrôle d'Estager.

Finalement opérationnelle et neuve, la voiture est acheminée à Planfoy, village du côté de Saint-Etienne, pour prendre part à sa première course de côte avec Michy derrière le volant, le 16 mai. Il termine 11e alors que Charles Pozzi remporte la course sur sa Talbot Lago 4,5L. La voiture prit part à de multiples courses, le 30 mai sur le Circuit d'Orléans où elle termina 3e, pilotée par Michy, quelques jours après aux 12 Heures de Hyères, piloté par Estager et Michy mais elle ne finit pas. La semaine suivante, Estager dispute le Grand Prix de Picardie où il termine 3e sous le numéro de course 21. Le 18 juillet, #2071 participe au GP des Sables d'Olonne et remporte la course devant Georges Monneret sur son A6 GCS. Le 25 juillet, #2071 est engagé au GP du Portugal à Lisbonne. Michy prend le volant avec trois autres A6 GCS d'usine. La Ferrari 750 Monza remporte la course avec Gonzalez et notre A6 GCS abandonne sur problème mécanique.
Le 12 septembre, Estager engage #2071 au Tour de France Automobile avec son mécanicien, Jean Proto, en tant que co-pilote. Lors de cette course, qui s'étend sur 5000 kilomètres, ils rencontrent de nombreux problèmes mécaniques que le mécanicien arrive à régler. Après une course épuisante, ils terminent à la 6e place offrant à Maserati une victoire dans sa classe. La saison se termine par la dernière course de la saison sur la Promenade des Anglais à Nice. Le 25 septembre 1954, Estager engagea #2071 à Goodwood International dans la catégorie 2L mais la voiture n'apparaît pas. La dernière course de la voiture dans sa livrée bleue est le Grand Prix Penya-Rhin à Barcelone avec Maurice Michy le 23 octobre 1954 (numéro de course 12) pendant que Jean Estager courait en Talbot Lago T26 GS de l'Ecurie Rosier. Son pedigree en course l'emmène ensuite en Afrique du Sud où Estager la pilote avec brio.
Walter Baümer nous précise qu'en 1955, #2071 est révisée, repeinte et équipée d'un appuie-tête et d'un museau long à l'usine. Elle est vendue par l'usine à Amelio Garavaglia de Milan le 20 juin 1955. Cinq jours après, la voiture y est immatriculée MI274932. Le 3 juillet 1955, son nouveau propriétaire engagea #2071 à la course de côte des 24,5 km de Bolzano-Mendola où elle termina 5e au scratch sur 107 participants. La course est gagnée par Castellotti sur une Ferrari 2L. Elle participe ensuite au Tour de Calabre le 21 août mais ne finit pas. Après une participation à la course de côte de Treponti-Castelnuovo sous le numéro 146, il court à Monza le 19 mars 56 terminant 4e derrière le vainqueur, Giuseppe Musso dans une autre A6 GCS. Après ces courses, Garavaglia acquiert une Maserati 150S et vend #2071 le 20 avril 1956 à un autre amateur de Milan, le pilote Ambrogio Arosio. Le 18 avril 1956, Arosio prend le départ des 1000 Miglia avec #2071 mais s'arrête peu après et abandonne. Le 24 juin, Arosio l'engage dans une course à Monza terminant 16e. La voiture est toujours immatriculée MI274932 et le 23 mai 1957, il se sépare de la voiture ; elle est acquise par Alfonso Catella de Milan puis le 26 septembre de la même année, par Pier Luigi Monteverdi dont l'adresse est l'Automobile Club de Milan, à travers un intermédiaire Saigarage Servizi. #2071 réapparaît de l'autre côté de l'Atlantique au GP de Caracas au Venezuela pour la dernière course de la saison qui comptait pour le Championnat mondial des voitures de sport. Azzuro Manzini, un marchand dynamique italien loue la voiture après qu'elle ait reçu une modification de carrosserie avec long nez, repeint en blanc avec bandes longitudinales rouge et phares carénés. Manzini fait équipe avec Ottavio Guarducci, participant régulier des Mille Miglia, et la voiture fait partie de l'Ecurie Madunina Venezuela. La voiture dispute les essais avec le numéro 34 mais finalement pas la course. Cette course se termina mal pour Maserati dont la plupart de ses autos eurent des accidents, laissant la 1ère place du Championnat à Ferrari.
#2071 est ensuite vendue au Venezuela juste après la course. On la retrouve à vendre quelques années après comme voiture d'occasion pour la somme de USD 13,800. En 1961, un Californien acquiert la voiture et l'exporte vers les Etats-Unis ; il la gardera jusqu'en 1977 garée à l'extérieur dans une plantation de cocotiers à La Jolla. La voiture est emmenée sur remorque à Laguna Seca dans un état totalement à restaurer (photo existante de la voiture sur sa remorque avec le prix) et vendue à Richard Crump, le célèbre expert de la marque et auteur de plusieurs livres sur Maserati. Crump l'envoie en restauration en Angleterre avant de la vente en février 1985 en Allemagne à un collectionneur allemand qui l'inscrit en 1986 aux Mille Miglia et partagera le volant avec le légendaire Stirling Moss, toujours détenteur du record de moyenne de vitesse sur la course la plus prestigieuse en Italie, sur sa Mercedes 300 SLR en 1955.
En 1992, la voiture est acquise par un collectionneur de Boston qui s'en sert de manière intensive dans les courses historiques, le Ferrari/ Maserati Challenge, les Mille Miglia de 1993 à 2008 puis en 2014 avant d'être revendue, par l'intermédiaire de Gregor Fisken, au collectionneur allemand actuel qui n'est autre que celui qui la possédait de 1985 à 1992 !

L'histoire de cette Maserati #2071 est remarquablement tracée, ayant débutée sa vie en France et ayant franchi l'arrivée du Tour de France Automobile en 1954. Elle n'a cessé de courir sur les plus grands circuits européens et de l'autre côté de l'Atlantique, sans jamais être malmenée. Elle conserve son moteur d'origine après avoir été restaurée dans les règles de l'art. Elle est passée entre les mains d'un des grands historiens de la marque et son propriétaire actuel, le même qu'entre 1985-1992, s'en sépare à présent.
Elle est évidemment le passeport d'entrée d'office aux Mille Miglia et à tant de courses historiques à travers le monde aussi bien à Laguna Seca qu'auTour Auto entre autres.

MERCI DE NOTER QUE CONTRAIREMENT A CE QUI EST INDIQUE AU CATALOGUE LA VOITURE EST VENDUE AVEC UN TITRE DE CIRCULATION ANGLAIS. LA VOITURE ETAIT DEJA DANS L'UNION EUROPEENNE AVANT LE BREXIT.



British title
Chassis n°2071
Engine

- Delivered new in France
- 6th overall and first in class in the 1954 Tour de France Automobile
- Full transparent history, documented racing provenance
- One of the most authentic examples of the A6 GCS in existence

In 1947, the contract between the Maserati brothers and the Orsi family concerning the running of the company expired and management of Maserati became the sole responsibility of the latter. Before finally leaving the company bearing their name, the brothers Ernesto, Ettore and Bindo Maserati developed a new model, the "1500 Gran Turismo", Tipo A6 (for "Alfieri" and "6-cylinders"). This had an unusual Pinin Farina body with retractable headlights and a 1.5-litre OHC six-cylinder engine. The engineer Alberto Massimino had also been involved in the project, to ensure technical continuity after the founders of the marque left.
During this post-war period, there was a renewed involvement in racing, and the A6 engine served as a base for other versions used in competition cars. Thus, the A6G CS (G for "ghisa", cast iron block, and CS for "Corsa Sport") was fitted with a 2-litre version of the same engine, housed in a minimalist two-seater body with a single central headlight and cycle wings, designed by Medardo Fantuzzi. This triple carburettor CS version was capable of 130 bhp at 6 000 bhp. This car was also tested with the twin-cam engine designed in 1951 by Massimino for the A6GCM (Corsa Monoposto), a Formula 2 single seater that ran in the World Championship from 1953.
Gilco was given the task of building the chassis. It had a fairly classical design with a triangular front axle and a rigid rear axle with leaf springs. This was well thought out and the car proved to be powerful and versatile.
It was in 1953 that the model found its perfect form. Having left Maserati for Stanguellini, Alberto Massimino left a space that was filled by Gioacchino Colombo, known for his work at Alfa Romeo, and the future designer of the V12 Ferrari engine that took his name. Colombo perfected the development of the twin-cam, twin-ignition six-cylinder engine adapted for the sports version, and with its lightly modified suspension, this became the A6GCS/53. Marketed as the " Maserati Sport 2000 ", the car was capable of 170 bhp at 7 300 rpm. It received a totally new body, again designed by Fantuzzi, that abandoned the " cycle wings " in favour of a more enveloping form that was both aerodynamic and elegant.
In this configuration, the A6GCS/53 barchetta worked wonders. 52 examples were built (including 47 Fantuzzi barchettas), and this lightweight car became a ferocious and feared competitor in hillclimb and road race events, such as the Mille Miglia (class win in 1953 and third overall in 1954) and the Targa Florio.
This was a historically important model, both aesthetically and technically, laying the foundations for Maserati's revival in competition after the Second World War. It also gave rise to the future 200 S.

La Maserati A6 GCS #2071 we are honoured to present is well known by historians and marque experts including Walter Baümer, Adolfo Orsi and Richard Crump. They agree that this is one of the best and most authentic Maserati A6 GCS in existence, with continuous history from when it left the factory to the present day. They also note that despite the long list of races that it has participated in since 1954, the car has never been involved in a serious accident. This description has been made from their archives and information.



#2071 left the factory on 13 May 1954 to be delivered to its first owner, Jean Estager, a gentleman driver who had taken part several times in the Le Mans 24 Hours and the Tour de France. With close friend Louis Rosier, the celebrated semi-official driver for Maserati and Talbot, and amateur driver Maurice Michy, he belonged to the Equipe d'Auvergne in Clermont-Ferrant. At the start of May 1954, when the factory informed him that his car was ready, he sent his mechanic and truck to take delivery of the Maserati, painted French blue, having settled the bill of three million French francs. However, on arriving at the factory, the mechanic found that the car was not yet fully assembled. Estager instructed him to help with the work outstanding in order to familiarise himself with the car. When #2071 was finally completed it was tested on the circuit at Modena. Following this development session, the engine was taken out for various adjustments to be made and re-installed. Adolfo Orsi mentions that the factory sheet for #2071 includes the following mention : " the engine is the one that was fitted to Musso's car for the Mille Miglia ". This engine, n°2043, had allowed Luigi Musso to finish 3rd in the legendary race in May 1954. Following a full rebuild, while Musso's car was at the factory for repair work, the engine, re-numbered once by the factory #2071, was fitted to chassis #2071. This information also appears in the excellent book " Italian Car Registry " written by John de Boer and Luigi Orsini.
#2071 was finally delivered to Estager's mechanic, registered 'BO34934', in the name of a certain Rinaldo Tinarelli de Milan, no doubt an intermediary to avoid customs duties between Italy and France. Incidentally, this transaction was carried out through the factory while the car remained in the hands and control of Estager.

Newly completed and finally running, the car was transported to Planfoy, a village near Saint-Etienne, to take part in its first hill-climb on 16 May, with Michy at the wheel. He finished 11th in the event won by Charles Pozzi in his Talbot Lago 4,5L. This was the first of multiple races that season. On 20 May at the Circuit d'Orléans it finished 3rd, driven by Michy, and a few days later, driven by Estager and Michy, in the Hyères 12 Hours, it failed to finish. The following week, Estager competed in the Grand Prix de Picardie under race number 21, and finished 3rd. On 18 July, #2071 lined up for the GP des Sables d'Olonne and won the race ahead of Georges Monneret in his A6 GCS. On 25 July, #2071 took part in the Portuguese GP in Lisbon. Michy was driving alongside three other A6 GCS factory cars. The Ferrari 750 Monza of Gonzales won the race and our A6 GCS was forced to retire with a mechanical problem.
On 12 September, Estager entered #2071 in the Tour de France Automobile with his mechanic, Jean Proto, as co-driver. Over the course of this race, covering 5000 km, they encountered many different mechanical issues all resolved by the mechanic. After an exhausting race, they finished in 6th place, giving Maserati a class win. The final race of the season was on the Promenade des Anglais in Nice. On 25 September 1954, Estager entered #2071 for the Goodwood International in the 2-litre category, but the car never appeared. The car's last race in its blue livery was the Grand Prix Penya-Rhin in Barcelona, with Maurice Michy driving, on 23 October 1954 (race number 12) while Jean Estager raced for Ecurie Rosier in a Talbot Lago T26 GS. Such an excellent racing pedigree then took the car to South Africa where Estager drove it superbly.
Walter Baümer tells us that in 1955, #2071 was overhauled, re-liveried and fitted with a head-rest and long nose at the factory. It was then sold by the factory to Amelio Garavaglia of Milan on 20 June 1955. Five days later the car was registered MI274932. On 3 July 1955, its new owner entered #2071 in the 24.5km hill-climb at Bolzano-Mendola where it finished in 5th place overall out of 107 entrants. The event was won by Castellotti in a 2-litre Ferrari. Our car then participated in the Tour de Calabre on 21 August but didn't finish. Following the Treponti-Castelnuovo hillclimb in which it ran with number 146, the car competed at Monza on 19 March 1956, finishing 4th behind the winner, Giuseppe Musso, in another A6 GCS. Following these events, Garavaglia acquired a Maserati 150S and sold #2071 on 20 April 1956 to a fellow enthusiast from Milan, the driver Ambrogio Arosio. On 18 April 1956, Arosio entered the 1000 Miglia in #2071 but the car had to retire early on. On 24 June, Arosio finished 16th in a race at Monza. The car was still registered MI274932 and on 23 May 1957 it changed hands, selling to Alfonso Catella, and then again on 26 September of the same year to Luigi Monteverdi registered at the Automobile Club de Milan, through the intermediary Saigarage Servizi. #2071 appeared on the other side of the Atlantic in the Caracas GP in Venezuela for the last race of the season, part of the World Sportscar Championship. Azzuro Manzini, a dynamic Italian dealer, had rented the car after it had had a long nose and covered headlights fitted and been repainted white with red stripes. Manzini teamed up with Ottavio Guarducci, a regular Mille Miglia participant, and the car was entered as the Ecurie Madunina Venezuela. It took part in practice, as number 34, but finally did not appear for the race. This was an event that finished badly for Maserati, with most of their cars suffering accidents, allowing Ferrari to clinch first place in the Championship.
#2071 sold in Venezuela shortly afterwards. It was found a few years later for sale for the sum of USD 13,800. In 1961, a Californian acquired the car and exported it to the US. He kept it until 1977, parked outside at a coconut plantation in La Jolla. The car was trailered to Laguna Seca in totally unrestored condition (there is a photo of the car on the trailer showing the price), where it sold to Richard Crump, the celebrated marque expert and author of several books on Maserati. Crump sent the car to be restored in England before selling it in February 1985 to a German collector living in Germany. The new owner entered the Mille Miglia in 1986 and shared the drive with Stirling Moss, who still holds the average speed record at the most prestigious race in Italy, in his Mercedes 300 SLR in 1955.
In 1992, the car was acquired by a collector from Boston who drove it extensively in historic race events such as the Ferrari/ Maserati Challenge and the Mille Miglia between 1993 and 2008 and again in 2014. It then sold, through Gregor Fisken, to the current German collector, who happened to be the same collector who had owned it between 1985 and 1992 !

The history of this Maserati #2071 is remarkably well documented, having started its life in France and crossed the finish line of the Tour de France Automobile in 1954. It has continued to compete on the biggest circuits in Europe and on the other side of the Atlantic, without coming to harm. It has kept its original engine, after being restored to the highest standards. The car has spent time in the hands of one of the marque's great historians, and the current owner, who also owned it between 1985 and 1992, has now decided to part with it. This is a vehicle that clearly has a passport to the Mille Miglia and other historic race events around the world, Laguna Seca and Tour Auto to name just two.

PLEASE NOTE THAT CONTRARY TO THE PAPER CATALOGUE THE CAR IS SOLD WITH A BRITISH TITLE. IT HAS BEEN IN THE EU SINCE BEFORE BREXIT.


Photos © Alexis Ruben


Estimation 3 250 000 - 3 650 000 €

Sold 3,418,000 €
* Results are displayed including buyer’s fees and taxes. They are generated automatically and can be modified.

Lot 153

1954 Maserati A6 GCS/53 Fiandri Spyder

Sold 3,418,000 € [$]

1954 Maserati A6 GCS/53 Fiandri Spyder
Titre de circulation anglais
Châssis n°2071
Moteur n° 2071

- Livrée neuve en France
- 6e au général et victoire de classe au Tour de France Automobile en 1954
- Histoire limpide et complète, palmarès documenté
- Une des plus authentiques A6 GCS en existence

En 1947, le contrat signé entre les frères Maserati et la famille Orsi, concernant la cession de l'entreprise prend effet et la gestion de Maserati incombe désormais uniquement à la seconde. Avant de quitter définitivement l'entreprise qui porte leur nom, les frères Ernesto, Ettore et Bindo Maserati ont mis au point un nouveau modèle, la "1500 Gran Turismo", tipo A6 (pour "Alfieri" et "6-cylindres") dotée d'une curieuse carrosserie Pinin Farina à phares escamotables et d'un moteur six-cylindres 1,5 litre à un ACT. Un autre ingénieur a participé à la conception, Alberto Massimino, qui va assurer la continuité technique après le départ des créateurs de la marque.
Parallèlement, la compétition reprend après les années de conflit et le moteur A6 va servir de base pour d'autres versions équipant des modèles de course. Ainsi, l'A6G CS (G pour "ghisa", bloc en fonte, et CS pour "Corsa Sport") reçoit une version 2 litres de ce même moteur, sous une carrosserie biplace minimaliste à phare cyclope et ailes vélo réalisée chez Medardo Fantuzzi. Cette version CS est alimentée par trois carburateurs et développe 130 ch à 6 000 tr/mn. Plus tard, la voiture sera même expérimentée avec le moteur double arbre conçu en 1951 par Massimino pour l'A6GCM (Corsa Monoposto), monoplace de Formule 2 engagée à partir de 1953 dans le championnat du monde.
La fabrication du châssis est confiée à Gilco et la conception globale est assez classique avec un train avant triangulé et un essieu arrière rigide sur ressorts à lames. Mais l'ensemble est pensé avec soin et la voiture se révèle performante et polyvalente.
C'est surtout en 1953 que le modèle va trouver son véritable aboutissement. Ayant quitté Maserati pour Stanguellini, Alberto Massimino laisse une place qui va être prise par Gioacchino Colombo, connu pour ses travaux chez Alfa Romeo et futur concepteur du V12 Ferrari que l'on qualifie de son nom. Colombo parfait l'adaptation du moteur six-cylindres double arbre et double allumage à la version sport dont la suspension est légèrement modifiée et qui est alors définie comme A6GCS/53. Commercialisée sous l'appellation "Maserati Sport 2000", elle dispose de 170 ch à 7 300 tr/mn et reçoit une toute nouvelle carrosserie qui, toujours réalisée par Fantuzzi, abandonne la configuration "ailes vélo" au profit d'une forme très enveloppante qui combine élégance et aérodynamisme.
Dans cette configuration, la barquette A6GCS/53 va faire merveille. Produite à 52 exemplaires (dont 47 barquettes Fantuzzi), cette voiture légère va devenir une animatrice redoutée des courses de côte ou épreuves sur route, comme les Mille Miglia (victoire de catégorie en 1953 et troisième au classement général en 1954) ou la Targa Florio.
C'est un modèle historiquement important, tant esthétiquement que techniquement, première pierre du renouveau de Maserati en compétition au lendemain de la deuxième Guerre Mondiale. Il donnera notamment naissance aux futures 200 S.

La Maserati A6 GCS #2071 que nous avons l'honneur de présenter est largement connue par les historiens et experts de la marque, que ce soit Walter Baümer, Adolfo Orsi ou Richard Crump. Ils sont tous d'accord pour dire qu'il s'agit d'une des meilleures et plus authentiques Maserati A6 GCS existantes, avec une histoire continue de la sortie de l'usine à aujourd'hui. Ils précisent également que malgré sa participation à une longue liste de courses depuis 1954, elle n'a jamais subi d'accident notoire. Cette description a été réalisée à partir de leurs archives et informations.

#2071 sort de l'usine le 13 mai 1954 pour être livrée à son premier propriétaire, Jean Estager. Celui-ci était un gentleman driver qui avait déjà participé plusieurs fois aux 24 Heures du Mans et au Tour de France. Ami proche du célèbre Louis Rosier, pilote semi-officiel Maserati et Talbot, et de Maurice Michy, pilote amateur, il faisait partie de l'Equipe d'Auvergne à Clermont-Ferrand. Début mai 54, alors que l'usine l'avait prévenu que sa voiture était prête, il envoie son mécanicien et son camion prendre livraison de la Maserati, de couleur bleu France, après avoir réglé la facture d'achat de trois millions de francs français. Mais arrivant à l'usine, le mécanicien constate que l'auto n'est pas finie d'être assemblée. Estager lui donne alors l'instruction d'aider à la terminer afin de mieux la connaître dans ses moindres détails.
#2071 est finalement terminée et peut faire ses premiers essais sur le circuit de Modena. Après cette session de mise au point, le moteur est sorti pour des réglages divers et réinstallé dans la voiture. Adolfo Orsi précise que sur la fiche d'usine de #2071 est précisé la mention suivante : " le moteur est celui qui équipait la voiture de Musso aux Mille Miglia ". Ce moteur n°2043, a permis à Luigi Musso de terminer 3e de cette course mythique en mai 1954. Après une remise à neuf complète, alors que la voiture de Musso se trouvait à l'usine pour des réparations, le moteur, une fois renuméroté #2071 (par l'usine), est monté sur le châssis 2071. Cette information est également précisée dans l'excellent ouvrage " Italian Car Registry " écrit par John de Boer et Luigi Orsini.
#2071 est enfin livrée au mécanicien d'Estager, immatriculée 'BO34934', au nom d'un certain Rinaldo Tinarelli de Milan, certainement un prête-nom pour éviter les taxes douanières entre l'Italie et la France. D'ailleurs, la transaction se fait à travers l'usine et la voiture reste toujours entre les mains et sous le contrôle d'Estager.

Finalement opérationnelle et neuve, la voiture est acheminée à Planfoy, village du côté de Saint-Etienne, pour prendre part à sa première course de côte avec Michy derrière le volant, le 16 mai. Il termine 11e alors que Charles Pozzi remporte la course sur sa Talbot Lago 4,5L. La voiture prit part à de multiples courses, le 30 mai sur le Circuit d'Orléans où elle termina 3e, pilotée par Michy, quelques jours après aux 12 Heures de Hyères, piloté par Estager et Michy mais elle ne finit pas. La semaine suivante, Estager dispute le Grand Prix de Picardie où il termine 3e sous le numéro de course 21. Le 18 juillet, #2071 participe au GP des Sables d'Olonne et remporte la course devant Georges Monneret sur son A6 GCS. Le 25 juillet, #2071 est engagé au GP du Portugal à Lisbonne. Michy prend le volant avec trois autres A6 GCS d'usine. La Ferrari 750 Monza remporte la course avec Gonzalez et notre A6 GCS abandonne sur problème mécanique.
Le 12 septembre, Estager engage #2071 au Tour de France Automobile avec son mécanicien, Jean Proto, en tant que co-pilote. Lors de cette course, qui s'étend sur 5000 kilomètres, ils rencontrent de nombreux problèmes mécaniques que le mécanicien arrive à régler. Après une course épuisante, ils terminent à la 6e place offrant à Maserati une victoire dans sa classe. La saison se termine par la dernière course de la saison sur la Promenade des Anglais à Nice. Le 25 septembre 1954, Estager engagea #2071 à Goodwood International dans la catégorie 2L mais la voiture n'apparaît pas. La dernière course de la voiture dans sa livrée bleue est le Grand Prix Penya-Rhin à Barcelone avec Maurice Michy le 23 octobre 1954 (numéro de course 12) pendant que Jean Estager courait en Talbot Lago T26 GS de l'Ecurie Rosier. Son pedigree en course l'emmène ensuite en Afrique du Sud où Estager la pilote avec brio.
Walter Baümer nous précise qu'en 1955, #2071 est révisée, repeinte et équipée d'un appuie-tête et d'un museau long à l'usine. Elle est vendue par l'usine à Amelio Garavaglia de Milan le 20 juin 1955. Cinq jours après, la voiture y est immatriculée MI274932. Le 3 juillet 1955, son nouveau propriétaire engagea #2071 à la course de côte des 24,5 km de Bolzano-Mendola où elle termina 5e au scratch sur 107 participants. La course est gagnée par Castellotti sur une Ferrari 2L. Elle participe ensuite au Tour de Calabre le 21 août mais ne finit pas. Après une participation à la course de côte de Treponti-Castelnuovo sous le numéro 146, il court à Monza le 19 mars 56 terminant 4e derrière le vainqueur, Giuseppe Musso dans une autre A6 GCS. Après ces courses, Garavaglia acquiert une Maserati 150S et vend #2071 le 20 avril 1956 à un autre amateur de Milan, le pilote Ambrogio Arosio. Le 18 avril 1956, Arosio prend le départ des 1000 Miglia avec #2071 mais s'arrête peu après et abandonne. Le 24 juin, Arosio l'engage dans une course à Monza terminant 16e. La voiture est toujours immatriculée MI274932 et le 23 mai 1957, il se sépare de la voiture ; elle est acquise par Alfonso Catella de Milan puis le 26 septembre de la même année, par Pier Luigi Monteverdi dont l'adresse est l'Automobile Club de Milan, à travers un intermédiaire Saigarage Servizi. #2071 réapparaît de l'autre côté de l'Atlantique au GP de Caracas au Venezuela pour la dernière course de la saison qui comptait pour le Championnat mondial des voitures de sport. Azzuro Manzini, un marchand dynamique italien loue la voiture après qu'elle ait reçu une modification de carrosserie avec long nez, repeint en blanc avec bandes longitudinales rouge et phares carénés. Manzini fait équipe avec Ottavio Guarducci, participant régulier des Mille Miglia, et la voiture fait partie de l'Ecurie Madunina Venezuela. La voiture dispute les essais avec le numéro 34 mais finalement pas la course. Cette course se termina mal pour Maserati dont la plupart de ses autos eurent des accidents, laissant la 1ère place du Championnat à Ferrari.
#2071 est ensuite vendue au Venezuela juste après la course. On la retrouve à vendre quelques années après comme voiture d'occasion pour la somme de USD 13,800. En 1961, un Californien acquiert la voiture et l'exporte vers les Etats-Unis ; il la gardera jusqu'en 1977 garée à l'extérieur dans une plantation de cocotiers à La Jolla. La voiture est emmenée sur remorque à Laguna Seca dans un état totalement à restaurer (photo existante de la voiture sur sa remorque avec le prix) et vendue à Richard Crump, le célèbre expert de la marque et auteur de plusieurs livres sur Maserati. Crump l'envoie en restauration en Angleterre avant de la vente en février 1985 en Allemagne à un collectionneur allemand qui l'inscrit en 1986 aux Mille Miglia et partagera le volant avec le légendaire Stirling Moss, toujours détenteur du record de moyenne de vitesse sur la course la plus prestigieuse en Italie, sur sa Mercedes 300 SLR en 1955.
En 1992, la voiture est acquise par un collectionneur de Boston qui s'en sert de manière intensive dans les courses historiques, le Ferrari/ Maserati Challenge, les Mille Miglia de 1993 à 2008 puis en 2014 avant d'être revendue, par l'intermédiaire de Gregor Fisken, au collectionneur allemand actuel qui n'est autre que celui qui la possédait de 1985 à 1992 !

L'histoire de cette Maserati #2071 est remarquablement tracée, ayant débutée sa vie en France et ayant franchi l'arrivée du Tour de France Automobile en 1954. Elle n'a cessé de courir sur les plus grands circuits européens et de l'autre côté de l'Atlantique, sans jamais être malmenée. Elle conserve son moteur d'origine après avoir été restaurée dans les règles de l'art. Elle est passée entre les mains d'un des grands historiens de la marque et son propriétaire actuel, le même qu'entre 1985-1992, s'en sépare à présent.
Elle est évidemment le passeport d'entrée d'office aux Mille Miglia et à tant de courses historiques à travers le monde aussi bien à Laguna Seca qu'auTour Auto entre autres.

MERCI DE NOTER QUE CONTRAIREMENT A CE QUI EST INDIQUE AU CATALOGUE LA VOITURE EST VENDUE AVEC UN TITRE DE CIRCULATION ANGLAIS. LA VOITURE ETAIT DEJA DANS L'UNION EUROPEENNE AVANT LE BREXIT.



British title
Chassis n°2071
Engine

- Delivered new in France
- 6th overall and first in class in the 1954 Tour de France Automobile
- Full transparent history, documented racing provenance
- One of the most authentic examples of the A6 GCS in existence

In 1947, the contract between the Maserati brothers and the Orsi family concerning the running of the company expired and management of Maserati became the sole responsibility of the latter. Before finally leaving the company bearing their name, the brothers Ernesto, Ettore and Bindo Maserati developed a new model, the "1500 Gran Turismo", Tipo A6 (for "Alfieri" and "6-cylinders"). This had an unusual Pinin Farina body with retractable headlights and a 1.5-litre OHC six-cylinder engine. The engineer Alberto Massimino had also been involved in the project, to ensure technical continuity after the founders of the marque left.
During this post-war period, there was a renewed involvement in racing, and the A6 engine served as a base for other versions used in competition cars. Thus, the A6G CS (G for "ghisa", cast iron block, and CS for "Corsa Sport") was fitted with a 2-litre version of the same engine, housed in a minimalist two-seater body with a single central headlight and cycle wings, designed by Medardo Fantuzzi. This triple carburettor CS version was capable of 130 bhp at 6 000 bhp. This car was also tested with the twin-cam engine designed in 1951 by Massimino for the A6GCM (Corsa Monoposto), a Formula 2 single seater that ran in the World Championship from 1953.
Gilco was given the task of building the chassis. It had a fairly classical design with a triangular front axle and a rigid rear axle with leaf springs. This was well thought out and the car proved to be powerful and versatile.
It was in 1953 that the model found its perfect form. Having left Maserati for Stanguellini, Alberto Massimino left a space that was filled by Gioacchino Colombo, known for his work at Alfa Romeo, and the future designer of the V12 Ferrari engine that took his name. Colombo perfected the development of the twin-cam, twin-ignition six-cylinder engine adapted for the sports version, and with its lightly modified suspension, this became the A6GCS/53. Marketed as the " Maserati Sport 2000 ", the car was capable of 170 bhp at 7 300 rpm. It received a totally new body, again designed by Fantuzzi, that abandoned the " cycle wings " in favour of a more enveloping form that was both aerodynamic and elegant.
In this configuration, the A6GCS/53 barchetta worked wonders. 52 examples were built (including 47 Fantuzzi barchettas), and this lightweight car became a ferocious and feared competitor in hillclimb and road race events, such as the Mille Miglia (class win in 1953 and third overall in 1954) and the Targa Florio.
This was a historically important model, both aesthetically and technically, laying the foundations for Maserati's revival in competition after the Second World War. It also gave rise to the future 200 S.

La Maserati A6 GCS #2071 we are honoured to present is well known by historians and marque experts including Walter Baümer, Adolfo Orsi and Richard Crump. They agree that this is one of the best and most authentic Maserati A6 GCS in existence, with continuous history from when it left the factory to the present day. They also note that despite the long list of races that it has participated in since 1954, the car has never been involved in a serious accident. This description has been made from their archives and information.



#2071 left the factory on 13 May 1954 to be delivered to its first owner, Jean Estager, a gentleman driver who had taken part several times in the Le Mans 24 Hours and the Tour de France. With close friend Louis Rosier, the celebrated semi-official driver for Maserati and Talbot, and amateur driver Maurice Michy, he belonged to the Equipe d'Auvergne in Clermont-Ferrant. At the start of May 1954, when the factory informed him that his car was ready, he sent his mechanic and truck to take delivery of the Maserati, painted French blue, having settled the bill of three million French francs. However, on arriving at the factory, the mechanic found that the car was not yet fully assembled. Estager instructed him to help with the work outstanding in order to familiarise himself with the car. When #2071 was finally completed it was tested on the circuit at Modena. Following this development session, the engine was taken out for various adjustments to be made and re-installed. Adolfo Orsi mentions that the factory sheet for #2071 includes the following mention : " the engine is the one that was fitted to Musso's car for the Mille Miglia ". This engine, n°2043, had allowed Luigi Musso to finish 3rd in the legendary race in May 1954. Following a full rebuild, while Musso's car was at the factory for repair work, the engine, re-numbered once by the factory #2071, was fitted to chassis #2071. This information also appears in the excellent book " Italian Car Registry " written by John de Boer and Luigi Orsini.
#2071 was finally delivered to Estager's mechanic, registered 'BO34934', in the name of a certain Rinaldo Tinarelli de Milan, no doubt an intermediary to avoid customs duties between Italy and France. Incidentally, this transaction was carried out through the factory while the car remained in the hands and control of Estager.

Newly completed and finally running, the car was transported to Planfoy, a village near Saint-Etienne, to take part in its first hill-climb on 16 May, with Michy at the wheel. He finished 11th in the event won by Charles Pozzi in his Talbot Lago 4,5L. This was the first of multiple races that season. On 20 May at the Circuit d'Orléans it finished 3rd, driven by Michy, and a few days later, driven by Estager and Michy, in the Hyères 12 Hours, it failed to finish. The following week, Estager competed in the Grand Prix de Picardie under race number 21, and finished 3rd. On 18 July, #2071 lined up for the GP des Sables d'Olonne and won the race ahead of Georges Monneret in his A6 GCS. On 25 July, #2071 took part in the Portuguese GP in Lisbon. Michy was driving alongside three other A6 GCS factory cars. The Ferrari 750 Monza of Gonzales won the race and our A6 GCS was forced to retire with a mechanical problem.
On 12 September, Estager entered #2071 in the Tour de France Automobile with his mechanic, Jean Proto, as co-driver. Over the course of this race, covering 5000 km, they encountered many different mechanical issues all resolved by the mechanic. After an exhausting race, they finished in 6th place, giving Maserati a class win. The final race of the season was on the Promenade des Anglais in Nice. On 25 September 1954, Estager entered #2071 for the Goodwood International in the 2-litre category, but the car never appeared. The car's last race in its blue livery was the Grand Prix Penya-Rhin in Barcelona, with Maurice Michy driving, on 23 October 1954 (race number 12) while Jean Estager raced for Ecurie Rosier in a Talbot Lago T26 GS. Such an excellent racing pedigree then took the car to South Africa where Estager drove it superbly.
Walter Baümer tells us that in 1955, #2071 was overhauled, re-liveried and fitted with a head-rest and long nose at the factory. It was then sold by the factory to Amelio Garavaglia of Milan on 20 June 1955. Five days later the car was registered MI274932. On 3 July 1955, its new owner entered #2071 in the 24.5km hill-climb at Bolzano-Mendola where it finished in 5th place overall out of 107 entrants. The event was won by Castellotti in a 2-litre Ferrari. Our car then participated in the Tour de Calabre on 21 August but didn't finish. Following the Treponti-Castelnuovo hillclimb in which it ran with number 146, the car competed at Monza on 19 March 1956, finishing 4th behind the winner, Giuseppe Musso, in another A6 GCS. Following these events, Garavaglia acquired a Maserati 150S and sold #2071 on 20 April 1956 to a fellow enthusiast from Milan, the driver Ambrogio Arosio. On 18 April 1956, Arosio entered the 1000 Miglia in #2071 but the car had to retire early on. On 24 June, Arosio finished 16th in a race at Monza. The car was still registered MI274932 and on 23 May 1957 it changed hands, selling to Alfonso Catella, and then again on 26 September of the same year to Luigi Monteverdi registered at the Automobile Club de Milan, through the intermediary Saigarage Servizi. #2071 appeared on the other side of the Atlantic in the Caracas GP in Venezuela for the last race of the season, part of the World Sportscar Championship. Azzuro Manzini, a dynamic Italian dealer, had rented the car after it had had a long nose and covered headlights fitted and been repainted white with red stripes. Manzini teamed up with Ottavio Guarducci, a regular Mille Miglia participant, and the car was entered as the Ecurie Madunina Venezuela. It took part in practice, as number 34, but finally did not appear for the race. This was an event that finished badly for Maserati, with most of their cars suffering accidents, allowing Ferrari to clinch first place in the Championship.
#2071 sold in Venezuela shortly afterwards. It was found a few years later for sale for the sum of USD 13,800. In 1961, a Californian acquired the car and exported it to the US. He kept it until 1977, parked outside at a coconut plantation in La Jolla. The car was trailered to Laguna Seca in totally unrestored condition (there is a photo of the car on the trailer showing the price), where it sold to Richard Crump, the celebrated marque expert and author of several books on Maserati. Crump sent the car to be restored in England before selling it in February 1985 to a German collector living in Germany. The new owner entered the Mille Miglia in 1986 and shared the drive with Stirling Moss, who still holds the average speed record at the most prestigious race in Italy, in his Mercedes 300 SLR in 1955.
In 1992, the car was acquired by a collector from Boston who drove it extensively in historic race events such as the Ferrari/ Maserati Challenge and the Mille Miglia between 1993 and 2008 and again in 2014. It then sold, through Gregor Fisken, to the current German collector, who happened to be the same collector who had owned it between 1985 and 1992 !

The history of this Maserati #2071 is remarkably well documented, having started its life in France and crossed the finish line of the Tour de France Automobile in 1954. It has continued to compete on the biggest circuits in Europe and on the other side of the Atlantic, without coming to harm. It has kept its original engine, after being restored to the highest standards. The car has spent time in the hands of one of the marque's great historians, and the current owner, who also owned it between 1985 and 1992, has now decided to part with it. This is a vehicle that clearly has a passport to the Mille Miglia and other historic race events around the world, Laguna Seca and Tour Auto to name just two.

PLEASE NOTE THAT CONTRARY TO THE PAPER CATALOGUE THE CAR IS SOLD WITH A BRITISH TITLE. IT HAS BEEN IN THE EU SINCE BEFORE BREXIT.


Photos © Alexis Ruben


Estimation 3 250 000 - 3 650 000 €

Sold 3,418,000 €
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Sale’s details

Sale: 4224
Location: Circuit des 24 Heures, Le Mans
Date: 02 jul. 2022 13:30
Auctioneer: Hervé Poulain

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Le Mans Classic 2022