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Léon De Smet Gand, 1881 - Deurle, 1966 Le Désespoir Pastel sur papier Signé et daté 'LEON DE SMET / 1903' en bas à gauche
Despair, pastel, signed and dated, by L. De Smet Hauteur : 85 Largeur : 149 cm
Provenance : Collection Gustave Nellens, Knokke, selon une étiquette au verso
Expositions : 'Latemse Kunst', Tienen, 26 octobre - 24 novembre 1968
Bibliographie : Piet Boyens et Hans Bosschaert, 'Léon de Smet', Tielt, 1994, p. 15, repr.
Commentaire : Longtemps éclipsé dans l'immensité de la peinture postimpressioniste tardive dans laquelle il s'engagea avec virtuosité au cours de sa carrière, Léon de Smet fut en réalité bien plus qu'un talentueux interprète d'une manière instiguée par ses ainés Seurat ou Signac, et s'efforça continuellement d'explorer l'incroyable diversité offerte par la peinture.
Après une jeunesse qui l'aura vu grandir dans un environnement propice au développement artistique, il s'installe dès 1893 près de Gand à Laethem-Saint-Martin et partage son atelier avec deux jeunes artistes, Albert Servaes et Fritz Van den Berghe. Son style n'est pas encore véritablement affirmé et le jeune peintre pioche ses inspirations à la fois chez les modernes parisiens mais aussi chez les symbolistes belges alors triomphants. Ses œuvres de jeunesse traduisent ces incontournables tâtonnements stylistiques propres à l'artiste encore en formation mais chez Léon de Smet, elles témoignent déjà d'une technique assurée et d'une force rare dans la transmission des sentiments.
Notre impressionnant pastel s'avère être un exemple brillant de cette puissante ambivalence de l'œuvre du jeune homme. Réalisé en 1903, il porte la marque de l'effervescence créatrice de notre artiste à ses débuts, avec cette touche divisée mais pas encore totalement pointilliste, avec un jeu de lumière bien affirmé, virant au clair-obscur mais n'embrassant pas encore la radicalité du mouvement luministe qu'il ne rejoindra que l'année suivante et dont l'influence et ici déjà éminemment palpable. Léon de Smet se met en scène dans son intérieur, profitant de cette œuvre et de la scène qu'elle décrit pour y suggérer son autoportrait. La détresse communicative de la jeune femme s'oppose à la froide indifférence de l'homme, comme l'ombre à la lumière. Mais le sentiment, admirablement rendu par l'artiste, qui émane des deux personnages est ici pourtant le même, et donna son titre à notre tableau. Le désespoir devient l'arme du peintre pour exprimer le sacrifice que suppose la vie qu'il s'apprête à vivre, et dont il est manifestement question dans notre œuvre. Le jeune homme, abandonne l'enivrement des sentiments amoureux et de la lumière qu'ils projettent sur le chemin de la vie, lui préférant l'incertaine pénombre que lui offre la vie d'artiste. Estimation 35 000 - 45 000 €
Vendu 45 500 € * Les résultats sont affichés frais acheteur et taxes compris. Ils sont générés automatiquement et peuvent subir des modifications.
Lot 113
Léon De Smet Gand, 1881 - Deurle, 1966 Le Désespoir
Léon De Smet Gand, 1881 - Deurle, 1966 Le Désespoir Pastel sur papier Signé et daté 'LEON DE SMET / 1903' en bas à gauche
Despair, pastel, signed and dated, by L. De Smet Hauteur : 85 Largeur : 149 cm
Provenance : Collection Gustave Nellens, Knokke, selon une étiquette au verso
Expositions : 'Latemse Kunst', Tienen, 26 octobre - 24 novembre 1968
Bibliographie : Piet Boyens et Hans Bosschaert, 'Léon de Smet', Tielt, 1994, p. 15, repr.
Commentaire : Longtemps éclipsé dans l'immensité de la peinture postimpressioniste tardive dans laquelle il s'engagea avec virtuosité au cours de sa carrière, Léon de Smet fut en réalité bien plus qu'un talentueux interprète d'une manière instiguée par ses ainés Seurat ou Signac, et s'efforça continuellement d'explorer l'incroyable diversité offerte par la peinture.
Après une jeunesse qui l'aura vu grandir dans un environnement propice au développement artistique, il s'installe dès 1893 près de Gand à Laethem-Saint-Martin et partage son atelier avec deux jeunes artistes, Albert Servaes et Fritz Van den Berghe. Son style n'est pas encore véritablement affirmé et le jeune peintre pioche ses inspirations à la fois chez les modernes parisiens mais aussi chez les symbolistes belges alors triomphants. Ses œuvres de jeunesse traduisent ces incontournables tâtonnements stylistiques propres à l'artiste encore en formation mais chez Léon de Smet, elles témoignent déjà d'une technique assurée et d'une force rare dans la transmission des sentiments.
Notre impressionnant pastel s'avère être un exemple brillant de cette puissante ambivalence de l'œuvre du jeune homme. Réalisé en 1903, il porte la marque de l'effervescence créatrice de notre artiste à ses débuts, avec cette touche divisée mais pas encore totalement pointilliste, avec un jeu de lumière bien affirmé, virant au clair-obscur mais n'embrassant pas encore la radicalité du mouvement luministe qu'il ne rejoindra que l'année suivante et dont l'influence et ici déjà éminemment palpable. Léon de Smet se met en scène dans son intérieur, profitant de cette œuvre et de la scène qu'elle décrit pour y suggérer son autoportrait. La détresse communicative de la jeune femme s'oppose à la froide indifférence de l'homme, comme l'ombre à la lumière. Mais le sentiment, admirablement rendu par l'artiste, qui émane des deux personnages est ici pourtant le même, et donna son titre à notre tableau. Le désespoir devient l'arme du peintre pour exprimer le sacrifice que suppose la vie qu'il s'apprête à vivre, et dont il est manifestement question dans notre œuvre. Le jeune homme, abandonne l'enivrement des sentiments amoureux et de la lumière qu'ils projettent sur le chemin de la vie, lui préférant l'incertaine pénombre que lui offre la vie d'artiste. Estimation 35 000 - 45 000 €
Vendu 45 500 € * Les résultats sont affichés frais acheteur et taxes compris. Ils sont générés automatiquement et peuvent subir des modifications.