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Atelier de Gérard David La Vierge de douleur tenant le Christ Huile sur panneau de chêne , une planche (Petits manques) Sans cadre
The Lamentation of the Virgin over the dead Christ, oil on panel, workshop of G. David Hauteur : 17,50 Largeur : 14 cm
Provenance : Acquis en 1974 à Paris par l'actuel propriétaire ; Collection particulière, Paris
Commentaire : Le XVe siècle représente pour la ville de Bruges une période particulièrement prospère. Située non loin de la côte Nord de l'actuelle Belgique, elle entretenait des relations commerciales importantes avec l'Italie et l'Espagne, ainsi qu'avec l'Angleterre et les états allemands. La résidence du Prinsenhof accueillait régulièrement les ducs de Bourgogne et leur cour, ne manquant pas d'attirer ainsi les artistes. Les plus grands noms de ce qu'il est convenu d'appeler les Primitifs flamands s'y succédèrent : Jan van Eyck, Petrus Christus, Hans Memling et Gerard David qui vient clore cette prestigieuse liste. Reçu maître au sein de la guilde des peintres de Bruges en 1484, il occupa dans la ville une place de premier plan, notamment après la mort de Memling en 1494, et y passa très probablement toute sa carrière, répondant à de nombreuses commandes officielles. Son art d'une grande délicatesse se caractérise par une mesure et une douceur particulières qui furent par la suite considérées comme des composantes distinctives de l'école brugeoise. Le petit panneau que nous présentons en est un bel exemple et témoigne de la dévotion alors pratiquée par les fidèles dans l'intimité, en dehors des lieux de culte et de la vie publique, issue du mouvement de la Devotio moderna qui naît aux Pays-Bas au XIVe siècle et met l'accent sur la vie intérieure par la lecture de textes, la méditation et la prière au sein de la sphère domestique. Les représentations religieuses de petit format, aisément transportables, se multiplièrent pour aider les fidèles à la contemplation et au recueillement. Parmi les iconographies privilégiées par ces supports de prière, les représentations de Marie accompagnée du Christ sont sans doute les plus nombreuses, illustrant à la fois l'incarnation et l'amour maternel, sous la forme de Vierges à l'Enfant ou, comme ici, de Pietà. Les trois figures de la Vierge, du Christ mort et de saint Jean proviennent d'une plus vaste composition de Gerard David, représentant la Déploration du Christ, et dont une version est conservée à la National Gallery de Londres (fig. 1). La grande humanité de la Vierge éplorée prenant dans ses bras le corps de son Fils et approchant son visage du sien comme pour l'embrasser n'est pas sans rappeler les Pietà de Rogier van der Weyden, avec une sobriété cependant plus importante, s'éloignant de l'emphase des yeux rougis de larmes et des visages contractés par la douleur. C'est la douceur et la tendresse qui sont ici de mise, à l'orée du XVIe siècle, et cette sobre composition élaborée par Gerard David et son atelier connut une certaine postérité puisque nous en connaissons quatre versions, la nôtre étant inédite. Parvenu jusqu'à nous sans avoir été touché, présentant encore le petit trou en partie supérieure créé pour l'accrocher, ce ravissant panneau à l'exécution précise et juste, des visages graves au modelé puissant des chairs et à la finesse des drapés, est un témoignage extrêmement émouvant de la production brugeoise et de sa place dans la vie domestique des anciens Pays-Bas.
La copie d'un avis de Suzanne Laemers, du RKD, en date du 4 novembre 2002 sera remise à l'acquéreur. Estimation 50 000 - 70 000 €
Vendu 65 000 € * Les résultats sont affichés frais acheteur et taxes compris. Ils sont générés automatiquement et peuvent subir des modifications.
Lot 5
Atelier de Gérard David La Vierge de douleur tenant le Christ
Atelier de Gérard David La Vierge de douleur tenant le Christ Huile sur panneau de chêne , une planche (Petits manques) Sans cadre
The Lamentation of the Virgin over the dead Christ, oil on panel, workshop of G. David Hauteur : 17,50 Largeur : 14 cm
Provenance : Acquis en 1974 à Paris par l'actuel propriétaire ; Collection particulière, Paris
Commentaire : Le XVe siècle représente pour la ville de Bruges une période particulièrement prospère. Située non loin de la côte Nord de l'actuelle Belgique, elle entretenait des relations commerciales importantes avec l'Italie et l'Espagne, ainsi qu'avec l'Angleterre et les états allemands. La résidence du Prinsenhof accueillait régulièrement les ducs de Bourgogne et leur cour, ne manquant pas d'attirer ainsi les artistes. Les plus grands noms de ce qu'il est convenu d'appeler les Primitifs flamands s'y succédèrent : Jan van Eyck, Petrus Christus, Hans Memling et Gerard David qui vient clore cette prestigieuse liste. Reçu maître au sein de la guilde des peintres de Bruges en 1484, il occupa dans la ville une place de premier plan, notamment après la mort de Memling en 1494, et y passa très probablement toute sa carrière, répondant à de nombreuses commandes officielles. Son art d'une grande délicatesse se caractérise par une mesure et une douceur particulières qui furent par la suite considérées comme des composantes distinctives de l'école brugeoise. Le petit panneau que nous présentons en est un bel exemple et témoigne de la dévotion alors pratiquée par les fidèles dans l'intimité, en dehors des lieux de culte et de la vie publique, issue du mouvement de la Devotio moderna qui naît aux Pays-Bas au XIVe siècle et met l'accent sur la vie intérieure par la lecture de textes, la méditation et la prière au sein de la sphère domestique. Les représentations religieuses de petit format, aisément transportables, se multiplièrent pour aider les fidèles à la contemplation et au recueillement. Parmi les iconographies privilégiées par ces supports de prière, les représentations de Marie accompagnée du Christ sont sans doute les plus nombreuses, illustrant à la fois l'incarnation et l'amour maternel, sous la forme de Vierges à l'Enfant ou, comme ici, de Pietà. Les trois figures de la Vierge, du Christ mort et de saint Jean proviennent d'une plus vaste composition de Gerard David, représentant la Déploration du Christ, et dont une version est conservée à la National Gallery de Londres (fig. 1). La grande humanité de la Vierge éplorée prenant dans ses bras le corps de son Fils et approchant son visage du sien comme pour l'embrasser n'est pas sans rappeler les Pietà de Rogier van der Weyden, avec une sobriété cependant plus importante, s'éloignant de l'emphase des yeux rougis de larmes et des visages contractés par la douleur. C'est la douceur et la tendresse qui sont ici de mise, à l'orée du XVIe siècle, et cette sobre composition élaborée par Gerard David et son atelier connut une certaine postérité puisque nous en connaissons quatre versions, la nôtre étant inédite. Parvenu jusqu'à nous sans avoir été touché, présentant encore le petit trou en partie supérieure créé pour l'accrocher, ce ravissant panneau à l'exécution précise et juste, des visages graves au modelé puissant des chairs et à la finesse des drapés, est un témoignage extrêmement émouvant de la production brugeoise et de sa place dans la vie domestique des anciens Pays-Bas.
La copie d'un avis de Suzanne Laemers, du RKD, en date du 4 novembre 2002 sera remise à l'acquéreur. Estimation 50 000 - 70 000 €
Vendu 65 000 € * Les résultats sont affichés frais acheteur et taxes compris. Ils sont générés automatiquement et peuvent subir des modifications.