Attribué à Jacques SARAZIN Noyon, 1592 - Paris, 1660
Cariatides du pavillon de l'Horloge au Louvre
Sold 107,584
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Attribué à Jacques SARAZIN Noyon, 1592 - Paris, 1660
Cariatides du pavillon de l'Horloge au Louvre
Esquisse en terre cuite originale, vers 1639
Porte l'inscription '939' en bleu au dos
Caryatid from the pavillon de l'Horloge at the Louvre, terracotta original sketch, attr. to J. Sarazin
h: 24 w: 11 cm
Provenance : Collection de la famille Lefuel ;
Puis par descendance
Bibliographie : en rapport :
Pierre Chaleix, 'Philippe de Buyster, sculpteur 1595-1688 : contribution à l'histoire de la sculpture française du XVIIème siècle', Paris, 1967, p.25-30 et pl. 2 et 3
Barbara Brejon de Lavergnée, Geneviève Bresc-Bautier, Françoise de La Moureyre, 'Jacques Sarazin, sculpteur du roi : 1592-1660', cat. exp. Noyon, musée du Noyonnais, 1992, Paris, p. 37-39 et p. 84-85
Jean-René Gaborit (dir.), 'Sculpture française II, Renaissance et temps modernes', Paris, 1998, p. 591
Commentaire : Œuvres en rapport :
-Philippe de Buyster (1595-1688) d'après un modèle de Jacques Sarazin (1592-1660), 'Cariatides', entre 1639 et 1642, pierre, fronton Est du Pavillon de l'horloge, Louvre (fig. 1)
-Attribué à Jacques Sarazin, 'Paire de Cariatides double's, groupes, modèles en terre cuite, H. 52,2 et H. 51,8 cm, Paris, Musée du Louvre, inv. OA227 A et B
- Attribué à Jacques Sarazin, 'Cariatides', terre cuite, H. 30 cm, Ecouen, musée national de la Renaissance, déposées au musée du Louvre, inv. CL1260
Cette esquisse en terre cuite provient de la collection constituée par Hector Lefuel (1810-1880) et sa descendance. Hector Lefuel est chargé à partir de 1861 par Napoléon III de mener l'important chantier de l'ensemble Louvre-Tuileries. Il s'agit d'un rare témoignage de l'histoire du Palais du Louvre.
Édifié entre 1639 et 1642 par l'architecte Jacques Lemercier (1585-1654), le vestibule, ou pavillon de l'Horloge, du Palais du Louvre, est aujourd'hui connu sous le nom de pavillon Sully. Choisi par François Sublet de Noyer (1589-1645), surintendant des Bâtiments du Roi, Jacques Sarazin est chargé de la conduite et des dessins du programme sculpté du pavillon. Le grand morceau de décoration de cet ensemble est sans nul doute les quatre groupes de cariatides soutenant l'entablement supérieur du pavillon. Ces cariatides sont groupées par deux : elles répondent aux paires de colonnes soutenant les autres étages. Dans le cadre de cette prestigieuse commande, Sarazin élabore les modèles et choisit l'équipe de sculpteurs chargés d'exécuter les groupes. C'est à Gilles Guérin (1611-1678) et Philippe de Buyster (1595-1688) que revient l'honneur d'être les praticiens de Sarazin pour tailler dans la pierre ces cariatides. Buyster sculpte les deux groupes de droite, Guérin les deux de gauche.
Notre esquisse préparatoire correspond au groupe le plus à droite de la façade, donc taillé par Philippe de Buyster. Aucune variante notable n'apparait entre cette terre cuite et la sculpture finale, ce qui est dans la logique d'un exécutant retranscrivant fidèlement le modèle d'un sculpteur du rang de Sarazin, alors premier sculpteur du Roy. De part et d'autre des figures on note des échelles graduées.
Sarazin s'inspire vraisemblablement des cariatides de Jean Goujon (1510-1567) qu'il a pu voir dans la salle basse de l'aile Henri II. On y retrouve la même sereine impassibilité. Le sculpteur réussit le tour de force de rendre souples et légères ses figures dont la destination première reste de soutenir dans toute sa monumentalité la façade du bâtiment.
Le musée du Louvre conserve deux réductions en terre cuite de deux de ces paires de cariatides, provenant de la collection Sauvageot (celle de l'extrême gauche et celle du milieu à droite ; inv. OA227 A et B). La critique a longtemps hésité à les considérer comme des répliques tardives ou des modèles destinés à l'exécution en pierre. Si dans le catalogue des sculptures du musée du Louvre ces œuvres sont décrites comme " modèle ou réduction " et " attribué à Sarazin ", Geneviève Bresc-Bautier les décrit comme des modèles autographes de Sarazin dans le catalogue de l'exposition de 1992 consacrée au sculpteur au musée du Noyonnais. Le musée national de la Renaissance d'Ecouen conserve, quant à lui, une version plus esquissée de la paire du milieu à droite (aujourd'hui déposée au musée du Louvre ; inv. CL1260). Celle-ci, a contrario a longtemps été considérée comme une esquisse autographe. Toujours en 1992 lors de l'exposition Sarazin, Sculpteur du Roi, Geneviève Bresc-Bautier la commente : exécutée " avec la vivacité à la mode d'un croquis du XVIIIème siècle ". On n'observe aucune parenté évidente entre ces trois reprises (ou modèles) et notre terre cuite, d'autant plus qu'elle est la seule en rapport avec l'extrême droite du pavillon. Notre groupe de cariatides présente clairement les caractéristiques d'une étude préparatoire : il est de plus petites dimensions, d'un modelé plus léger et rapide ; les visages sont très esquissés et il présente des échelles graduées incisées dans la terre crue, vraisemblablement dans l'idée d'un agrandissement.
Le rapport des analyses de datation par thermoluminescence réalisées par le laboratoire CARAA en date du 27 Janvier 2022 indiquant une date de cuisson se situant entre 1596 et 1670 sera remis à l'acquéreur.
Estimation 20 000 - 30 000 €
Sold 107,584 €
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