Sale One Hundred Portraits for a Century - 15 february 2022 /Lot 38 François-Hubert Drouais (1727-1775) Portrait de Jeanne Bécu, comtesse du Barry (1743-1793)
François-Hubert DROUAIS Paris, 1727 - 1775
Portrait de Jeanne Bécu, comtesse du Barry (1743 -1793)
Huile sur toile, de forme ovale
Portrait of Jeanne Bécu, countess du Barry, oil on canvas, by Fr. H. Drouais
h: 47 w: 40 cm
Provenance : Acquis dans le commerce d'art à Paris en 2003 ;
Collection particulière, Paris
Expositions : 'Cent portraits pour un siècle. De la cour à la ville sous les règnes de Louis XV et Louis XVI', Versailles, musée Lambinet, 6 novembre 2019 - 1er mars 2020 et Nice, palais Lascaris, 19 mai - 22 novembre 2021, catalogue par X. Salmon, p. 86-87, n° 38
Commentaire : En 1768, c'est un Louis XV âgé qui fait la connaissance d'une certaine Jeanne Bécu, par l'intermédiaire du maréchal de Richelieu, connu pour ses innombrables conquêtes féminines, et de Le Bel, premier valet de la chambre du roi. Séduit par sa beauté, le roi, qui avait perdu en 1764 sa maîtresse en titre devenue amie Madame de Pompadour, en fait sa nouvelle favorite et l'installe à Versailles. La nouvelle conquête du roi avait épousé en hâte le comte Guillaume du Barry en 1768 afin de pouvoir être présentée officiellement à la Cour.
Vivant entre Versailles et Louveciennes, Madame du Barry valorisa les artistes, menuisiers, ébénistes, mais également peintres. Privilégiant Joseph-Marie Vien à Fragonard, elle sera l'une des pionnières du goût néoclassique en France. Dans le domaine du portrait, c'est François-Hubert Drouais qui sut séduire la belle comtesse, fort d'une solide réputation de portraitiste, apprécié notamment par la clientèle féminine pour son talent à embellir ses modèles sans trahir le souci de ressemblance. Dès 1768, la comtesse du Barry se fait représenter par Drouais avec une guirlande de fleurs évoquant la déesse Flore puis, en 1769, en habit de chasse. En 1771, un autre de ses portraits est exposé au Salon mais l'œuvre, sur laquelle elle est représentée en muse légèrement vêtue, jugée inconvenante, est retirée des cimaises de l'exposition. Au Salon de 1773, c'est à nouveau en Flore, couronnée de fleurs, qu'elle est portraiturée par Drouais, donnant lieu à cinq répliques " retouchées d'après nature1 ". La version que nous proposons présente les particularités d'un cadrage resserré et de la présence sur le visage de la favorite royale de trois grains de beauté absents des autres exemplaires connus, indiquant peut-être une destination intime et familiale pour ce petit portrait.
La beauté et les faveurs du roi dont jouissait la comtesse du Barry lui attireront des jalousies à la Cour et le dédain de la dauphine Marie-Antoinette. Renvoyée par Louis XV en 1771, elle est chassée de Versailles à la mort du roi et guillotinée en décembre 1793.
1. Voir X. Salmon in cat. exp. Versailles, 2019, p. 86.
Estimation 25 000 - 35 000 €
Lot 38
François-Hubert Drouais (1727-1775)
Portrait de Jeanne Bécu, comtesse du Barry (1743-1793)
Sold 45,500 € [$]
François-Hubert DROUAIS Paris, 1727 - 1775
Portrait de Jeanne Bécu, comtesse du Barry (1743 -1793)
Huile sur toile, de forme ovale
Portrait of Jeanne Bécu, countess du Barry, oil on canvas, by Fr. H. Drouais
h: 47 w: 40 cm
Provenance : Acquis dans le commerce d'art à Paris en 2003 ;
Collection particulière, Paris
Expositions : 'Cent portraits pour un siècle. De la cour à la ville sous les règnes de Louis XV et Louis XVI', Versailles, musée Lambinet, 6 novembre 2019 - 1er mars 2020 et Nice, palais Lascaris, 19 mai - 22 novembre 2021, catalogue par X. Salmon, p. 86-87, n° 38
Commentaire : En 1768, c'est un Louis XV âgé qui fait la connaissance d'une certaine Jeanne Bécu, par l'intermédiaire du maréchal de Richelieu, connu pour ses innombrables conquêtes féminines, et de Le Bel, premier valet de la chambre du roi. Séduit par sa beauté, le roi, qui avait perdu en 1764 sa maîtresse en titre devenue amie Madame de Pompadour, en fait sa nouvelle favorite et l'installe à Versailles. La nouvelle conquête du roi avait épousé en hâte le comte Guillaume du Barry en 1768 afin de pouvoir être présentée officiellement à la Cour.
Vivant entre Versailles et Louveciennes, Madame du Barry valorisa les artistes, menuisiers, ébénistes, mais également peintres. Privilégiant Joseph-Marie Vien à Fragonard, elle sera l'une des pionnières du goût néoclassique en France. Dans le domaine du portrait, c'est François-Hubert Drouais qui sut séduire la belle comtesse, fort d'une solide réputation de portraitiste, apprécié notamment par la clientèle féminine pour son talent à embellir ses modèles sans trahir le souci de ressemblance. Dès 1768, la comtesse du Barry se fait représenter par Drouais avec une guirlande de fleurs évoquant la déesse Flore puis, en 1769, en habit de chasse. En 1771, un autre de ses portraits est exposé au Salon mais l'œuvre, sur laquelle elle est représentée en muse légèrement vêtue, jugée inconvenante, est retirée des cimaises de l'exposition. Au Salon de 1773, c'est à nouveau en Flore, couronnée de fleurs, qu'elle est portraiturée par Drouais, donnant lieu à cinq répliques " retouchées d'après nature1 ". La version que nous proposons présente les particularités d'un cadrage resserré et de la présence sur le visage de la favorite royale de trois grains de beauté absents des autres exemplaires connus, indiquant peut-être une destination intime et familiale pour ce petit portrait.
La beauté et les faveurs du roi dont jouissait la comtesse du Barry lui attireront des jalousies à la Cour et le dédain de la dauphine Marie-Antoinette. Renvoyée par Louis XV en 1771, elle est chassée de Versailles à la mort du roi et guillotinée en décembre 1793.
1. Voir X. Salmon in cat. exp. Versailles, 2019, p. 86.
Estimation 25 000 - 35 000 €
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