Attribué à Simon BENING Gand, 1483-84 - Bruges, 1561
Scènes de la vie de la Vierge : l'Annonciation, le Repos pendant la Fuite en Egypte, la Nativité et le Couronnement de la Vierge
Vendu 354 240
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Attribué à Simon BENING Gand, 1483-84 - Bruges, 1561
Scènes de la vie de la Vierge : l'Annonciation, le Repos pendant la Fuite en Egypte, la Nativité et le Couronnement de la Vierge
Petit polyptique portatif composé de quatre panneaux peints
Dimensions ouvert : 24 x 24,50 cm
Dimensions fermé : 12 x 7,50 cm
Scenes from the life of the Virgin: the Annunciation, the Rest during the flight into Egypt, the Nativity and the Coronation of the Virgin, small polyptych with four painted panels, attr. to S. Bening
Open : 9,45 x 9,65 in. ; Closed : 4,72 x 2,95 in.
Provenance : Galerie Robert Finck, Bruxelles, en 1965 ;
Collection baron et baronne Vaxelaire, Bruxelles ;
Puis par descendance
Expositions : 'Exposition de tableaux de maîtres flamands du XVIe au XVIIe siècle', Bruxelles, galerie Robert Finck, 1965, n° 7
'1000 Jaar Kunst en Cultuur', Gand, musée des Beaux-Arts, 19 avril - 29 juin 1975, fig. 38, une étiquette au verso du présentoir
Commentaire : Le XVe siècle représente pour les Pays-Bas une période particulièrement prospère. Située non loin de la côte Nord de l'actuelle Belgique, la ville de Bruges entretenait des relations commerciales importantes avec l'Italie et l'Espagne, ainsi qu'avec l'Angleterre et les états allemands. La résidence du Prinsenhof accueillait régulièrement les ducs de Bourgogne et leur cour, ne manquant pas d'attirer ainsi les artistes. Les plus grands noms de ce qu'il est convenu d'appeler les Primitifs flamands s'y succédèrent : Jan van Eyck, Petrus Christus, Hans Memling ou encore Gerard David qui vient clore cette prestigieuse liste. Tous laissèrent une empreinte notable sur les artistes de la génération suivante, actifs au début du XVIe siècle, la plus durable étant sans doute celle du tournaisien Rogier van der Weyden.
Ce délicat petit polyptique illustrant la vie de la Vierge, la mesure et la douceur qui s'en dégagent, sont caractéristiques de cette école brugeoise. Il témoigne de la dévotion alors pratiquée par les fidèles dans l'intimité, en dehors des lieux de culte et de la vie publique, issue notamment du mouvement de la 'Devotio moderna' qui naît aux Pays-Bas au XIVe siècle et met l'accent sur la vie intérieure par la lecture de textes, la méditation et la prière au sein de la sphère domestique. Les représentations religieuses de petit format, aisément transportables, se multiplièrent pour aider les fidèles à la contemplation et au recueillement. Parmi les iconographies privilégiées par ces supports de prière, les représentations de Marie sont nombreuses, souvent sous les traits de la Vierge à l'Enfant, ou de la Vierge de douleur.
Ici, chaque volet illustre un épisode de la vie de la Vierge. Les trois volets inférieurs sont consacrés à l'annonce de la naissance du Christ, à sa nativité et au repos de la Sainte Famille pendant la fuite en Egypte, tandis qu'au registre supérieur se déploie sur un volet l'iconographie de la Vierge glorieuse, entourée d'anges et couronnée par la Trinité. Chacune des scènes est traitée avec beaucoup de minutie et de raffinement et la petitesse du format n'a pas empêché le peintre d'offrir à l'œil du spectateur de nombreux détails que celui-ci découvre au gré de sa contemplation : enluminure que l'on devine sur le livre de prière de Marie, anges cueillant des fruits en haut des arbres pour la Sainte Famille, bergers s'approchant de l'étable où est né le Christ ou encore instruments de musique variés des anges qui célèbrent la Vierge au ciel. Cette touche précise est servie par un coloris franc et chaleureux, qui souligne le caractère joyeux des épisodes représentés.
L'aisance du peintre à offrir de riches compositions sur de petits formats, l'œil attentif qu'il semble avoir porté aux inventions de ses prédécesseurs tels Rogier van der Weyden, Hugo van der Goes ou encore Gérard David, dont une version du Repos pendant la Fuite en Egypte semble avoir inspiré celui de notre polyptique (fig. 1) (1), ont permis de proposer de reconnaitre la main du peintre en miniatures Simon Bening. L'art de l'enluminure était encore florissant dans les Flandres au XVIe siècle et Bening, héritier de l'atelier paternel, produisait pour une clientèle aisée de beaux ouvrages religieux richement ornés de lettrines et de miniatures vivantes et colorées.
1. Madrid, musée du Prado.
Estimation 80 000 - 120 000 €
Vendu 354 240 €
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