Vente Maîtres anciens & du XIX siècle - 13 novembre 2018 /Lot 94 Claude-Antoine Ponthus-Cinier Lyon, 1812 – 1885 Vue du bassin de Saint Marc depuis la riva dei Schiavoni, Venise

  • Claude-Antoine Ponthus-Cinier Lyon, 1812 – 1885 Vue du bassin de Saint Marc depuis la riva dei Schiavoni, Venise Huile sur toile (To...
Claude-Antoine Ponthus-Cinier Lyon, 1812 – 1885
Vue du bassin de Saint Marc depuis la riva dei Schiavoni, Venise
Huile sur toile (Toile d'origine)
Signée 'PONTHUS CINIER' en bas vers la gauche, daté '1871' en bas à droite

A view of San Marco basin from the riva dei Schiavoni, Venice, oil on canvas, signed, by C. A. Ponthus-Cinier
Hauteur : 80 Largeur : 141 cm

Provenance : Vente anonyme ; Lyon, Ivoire, 2 décembre 2012, n°34 ;
Acquis lors de cette vente par l'actuel propriétaire ;
Collection particulière du centre de la France

Expositions : Exposition de la société des amis des arts de Lyon, 1872, n° 461, trace d'étiquette en bas à gauche

Commentaire : Claude-Antoine Ponthus-Cinier nait en 1812 à Lyon au sein d'une famille de marchands et de fabricants de soieries. En 1829, il s'inscrit aux Beaux-Arts de la ville avant de devenir l'élève de Paul Delaroche à Paris. Lauréat du second Grand Prix de Rome en 1841 dans la catégorie des paysages historiques avec un sujet religieux (Adam et Eve chassés du Paradis terrestre, musée des Beaux-Arts de Lyon), il effectue à ses frais son voyage en Italie, de 1842 à 1844, passant par Rome, Florence, Venise, Naples et Gênes. Son séjour italien marqua un tournant dans sa peinture de paysages ; ses vues d'Italie et de la région lyonnaise principalement, largement documentées par de nombreux croquis et études, connurent un grand succès auprès de ses contemporains. Un journaliste du Courrier de Lyon évoquera en 1876 les talents de paysagiste de l'artiste en ces termes : " science de la perspective, habile disposition et richesse du coloris (…) Monsieur Ponthus-Cinier possède à un très haut degré le sentiment de la composition, à la fois nette et pittoresque ".
Sur la rive des Esclavons, donnant sur le bassin de Saint Marc, le jour se lève. Pêcheurs, gondoliers et passants annoncent le réveil de la cité des Doges. Si l'artiste représente assez exceptionnellement sur cette toile les Vénitiens s'affairant sur l'esplanade dans la lumière et le calme de l'aube, le vrai sujet semble cependant être la cité dont l'artiste offre une perspective remarquable. Au milieu des voiles, des étals et du réveil de la lagune se dressent dans la brume du matin le palais des Doges et le dôme de la basilique Santa Maria della Salute.
Ponthus-Cinier offre ici, dans un format majestueux, une vue originale de la rive, dans la tradition réaliste des vedute italiennes de Canaletto et Marieschi. Il a néanmoins su capter ce que seuls les artistes du XIXe siècle comprirent : l'importance des variations de lumière et les scintillements sur les eaux calmes de la Sérénissime. Si quelques œuvres de jeunesse de Canaletto s'approchèrent de la " vérité ", il fallait attendre les lavis foudroyant du romantisme de Turner pour ouvrir la voie d'une palette sachant parfaitement retranscrire la lumière de Venise.
Dans cette séduisante vue, notre artiste illustre sa parfaite compréhension de la magie lumineuse de la lagune, près de quarante ans avant Claude Monet.

Estimation 50 000 - 70 000 €

Vendu 57 100 €
* Les résultats sont affichés frais acheteur et taxes compris. Ils sont générés automatiquement et peuvent subir des modifications.

Lot 94

Claude-Antoine Ponthus-Cinier Lyon, 1812 – 1885
Vue du bassin de Saint Marc depuis la riva dei Schiavoni, Venise

Vendu 57 100 € [$]

Claude-Antoine Ponthus-Cinier Lyon, 1812 – 1885
Vue du bassin de Saint Marc depuis la riva dei Schiavoni, Venise
Huile sur toile (Toile d'origine)
Signée 'PONTHUS CINIER' en bas vers la gauche, daté '1871' en bas à droite

A view of San Marco basin from the riva dei Schiavoni, Venice, oil on canvas, signed, by C. A. Ponthus-Cinier
Hauteur : 80 Largeur : 141 cm

Provenance : Vente anonyme ; Lyon, Ivoire, 2 décembre 2012, n°34 ;
Acquis lors de cette vente par l'actuel propriétaire ;
Collection particulière du centre de la France

Expositions : Exposition de la société des amis des arts de Lyon, 1872, n° 461, trace d'étiquette en bas à gauche

Commentaire : Claude-Antoine Ponthus-Cinier nait en 1812 à Lyon au sein d'une famille de marchands et de fabricants de soieries. En 1829, il s'inscrit aux Beaux-Arts de la ville avant de devenir l'élève de Paul Delaroche à Paris. Lauréat du second Grand Prix de Rome en 1841 dans la catégorie des paysages historiques avec un sujet religieux (Adam et Eve chassés du Paradis terrestre, musée des Beaux-Arts de Lyon), il effectue à ses frais son voyage en Italie, de 1842 à 1844, passant par Rome, Florence, Venise, Naples et Gênes. Son séjour italien marqua un tournant dans sa peinture de paysages ; ses vues d'Italie et de la région lyonnaise principalement, largement documentées par de nombreux croquis et études, connurent un grand succès auprès de ses contemporains. Un journaliste du Courrier de Lyon évoquera en 1876 les talents de paysagiste de l'artiste en ces termes : " science de la perspective, habile disposition et richesse du coloris (…) Monsieur Ponthus-Cinier possède à un très haut degré le sentiment de la composition, à la fois nette et pittoresque ".
Sur la rive des Esclavons, donnant sur le bassin de Saint Marc, le jour se lève. Pêcheurs, gondoliers et passants annoncent le réveil de la cité des Doges. Si l'artiste représente assez exceptionnellement sur cette toile les Vénitiens s'affairant sur l'esplanade dans la lumière et le calme de l'aube, le vrai sujet semble cependant être la cité dont l'artiste offre une perspective remarquable. Au milieu des voiles, des étals et du réveil de la lagune se dressent dans la brume du matin le palais des Doges et le dôme de la basilique Santa Maria della Salute.
Ponthus-Cinier offre ici, dans un format majestueux, une vue originale de la rive, dans la tradition réaliste des vedute italiennes de Canaletto et Marieschi. Il a néanmoins su capter ce que seuls les artistes du XIXe siècle comprirent : l'importance des variations de lumière et les scintillements sur les eaux calmes de la Sérénissime. Si quelques œuvres de jeunesse de Canaletto s'approchèrent de la " vérité ", il fallait attendre les lavis foudroyant du romantisme de Turner pour ouvrir la voie d'une palette sachant parfaitement retranscrire la lumière de Venise.
Dans cette séduisante vue, notre artiste illustre sa parfaite compréhension de la magie lumineuse de la lagune, près de quarante ans avant Claude Monet.

Estimation 50 000 - 70 000 €

Vendu 57 100 €
* Les résultats sont affichés frais acheteur et taxes compris. Ils sont générés automatiquement et peuvent subir des modifications.

Détails de la vente

Vente : 3381
Date : 13 nov. 2018 18:00
Commissaire-priseur : Matthieu Fournier

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Matthieu Fournier
Tél. +33 1 42 99 20 26
mfournier@artcurial.com

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