Emile BERNARD Lille, 1868 - Paris, 1941 Les trois Grâces Huile sur toile (Toile d'origine) Signée et datée 'Emile Bernard / 1912' en haut à gauche Sans cadre
The Three Graces, oil on canvas, signed and dated, by E. Bernard
h: 105,50 w: 79 cm
Provenance : Collection Renée Albouy-Moore ; Vente anonyme ; Paris, Me Libert, 12 mars 2003, n° 47
Bibliographie : Jean-Jacques Luthi et Armand Israël, 'Emile Bernard. Instigateur de l'école de Pont-Aven, précurseur de l'art moderne. Sa vie, son œuvre, catalogue raisonné', Paris, 2014, p. 264, n° 844
Commentaire : Alors qu'il fut l'un des pionniers des premières avant-gardes, instigateur du synthétisme pictural de l'école de Pont-Aven, après être passé par le pointillisme puis le cloisonnisme avec ses amis Gauguin, Van Gogh et Anquetin, Emile Bernard s'oriente radicalement vers un retour au classicisme au début du XXe siècle. Son retour à Paris en 1904 marque ce changement stylistique, qui n'emporta cependant pas les amitiés qu'il put avoir avec les grands maîtres postimpressionistes. Cette orientation qui l'emmène médiatiquement à l'arrière-garde de la peinture moderne l'érige cependant en précurseur du mouvement décrié dit du " retour à l'ordre " né après la Première Guerre mondiale en réaction face aux inépuisables dérives des avant-gardes. Notre toile, datée 1912, constitue un merveilleux exemple de cette manière chez notre artiste, précisément de l'inspiration que suscitèrent les maîtres vénitiens des XVIe et XVIIe siècles chez lui. Reprenant le sujet éminemment classique des trois grâces, composé par tous les grands maîtres anciens avant lui, il en offre son interprétation teintée de ce qu'il reste de sa modernité. Nous pouvons aussi reconnaitre parmi les modèles Lucie Hebert, muse de l'artiste entre 1908 et 1913. Le peintre fit une description affectueuse de cette jeune femme sourde et muette que l'on retrouve sur nombre de ses toiles dans L'aventure de ma vie (1938) : " C'était une nature très douce, portée à la vie pieuse et qui finit par s'engager en religion. Elle avait un fort beau corps, une honnêteté parfaite. Elle fut pour moi une véritable inspiratrice ".
Estimation 10 000 - 15 000 €
Sold 23,400 € * Results are displayed including buyer’s fees and taxes. They are generated automatically and can be modified.
Lot 183
Emile BERNARD Lille, 1868 - Paris, 1941 Les trois Grâces
Emile BERNARD Lille, 1868 - Paris, 1941 Les trois Grâces Huile sur toile (Toile d'origine) Signée et datée 'Emile Bernard / 1912' en haut à gauche Sans cadre
The Three Graces, oil on canvas, signed and dated, by E. Bernard
h: 105,50 w: 79 cm
Provenance : Collection Renée Albouy-Moore ; Vente anonyme ; Paris, Me Libert, 12 mars 2003, n° 47
Bibliographie : Jean-Jacques Luthi et Armand Israël, 'Emile Bernard. Instigateur de l'école de Pont-Aven, précurseur de l'art moderne. Sa vie, son œuvre, catalogue raisonné', Paris, 2014, p. 264, n° 844
Commentaire : Alors qu'il fut l'un des pionniers des premières avant-gardes, instigateur du synthétisme pictural de l'école de Pont-Aven, après être passé par le pointillisme puis le cloisonnisme avec ses amis Gauguin, Van Gogh et Anquetin, Emile Bernard s'oriente radicalement vers un retour au classicisme au début du XXe siècle. Son retour à Paris en 1904 marque ce changement stylistique, qui n'emporta cependant pas les amitiés qu'il put avoir avec les grands maîtres postimpressionistes. Cette orientation qui l'emmène médiatiquement à l'arrière-garde de la peinture moderne l'érige cependant en précurseur du mouvement décrié dit du " retour à l'ordre " né après la Première Guerre mondiale en réaction face aux inépuisables dérives des avant-gardes. Notre toile, datée 1912, constitue un merveilleux exemple de cette manière chez notre artiste, précisément de l'inspiration que suscitèrent les maîtres vénitiens des XVIe et XVIIe siècles chez lui. Reprenant le sujet éminemment classique des trois grâces, composé par tous les grands maîtres anciens avant lui, il en offre son interprétation teintée de ce qu'il reste de sa modernité. Nous pouvons aussi reconnaitre parmi les modèles Lucie Hebert, muse de l'artiste entre 1908 et 1913. Le peintre fit une description affectueuse de cette jeune femme sourde et muette que l'on retrouve sur nombre de ses toiles dans L'aventure de ma vie (1938) : " C'était une nature très douce, portée à la vie pieuse et qui finit par s'engager en religion. Elle avait un fort beau corps, une honnêteté parfaite. Elle fut pour moi une véritable inspiratrice ".
Estimation 10 000 - 15 000 €
Sold 23,400 € * Results are displayed including buyer’s fees and taxes. They are generated automatically and can be modified.